Maison de La Broderie à Cilaos île de La Réunion Situation : Rue des écoles Cilaos La Maison de la Broderie, en plein centre ville de Cilaos, offre une exposition vente permanente de l'artisanat de la broderie, typique de Cilaos.
Histoire de la broderie de Cilaos. Comme bien souvent, pour la dentelle et la broderie, les Jours de Cilaos tiennent leur origine d'une vie, d'une volonté de femme. Elle s'appelait Angèle Mac-Auliffe. Née le 14 octobre 1877 à Hell-Bourg, elle est le quatrième enfant d'un médecin originaire de Bretagne, qui, après des séjours à Zanzibar, Mayotte et Nossi Bé arrive à la Réunion pour prendre en charge le Service de Santé de l'Hôpital Militaire de Saint Denis. Sa mère, née sur l'Île, est morte à sa naissance Comme toutes les jeunes filles de bonnes famille, Angèle a appris la broderie blanche et les Jours pour marquer son trousseau. A cette époque, de nombreuses revues étaient éditées par les fabricants de fils, pour vendre leur production, avec des titrages différents, qui correspondaient aux modèles proposés. La célèbre encyclopédie écrite par Thérèse de Dillmont, éditée par M.C. dans plusieurs langues, voyageaient sur les bateaux longs courriers et devait donner, à son arrivée sur l'île, des idées et des envies à toutes les Réunionnaises. Encouragée par son père, Angèle, autodidacte, s'initie et se perfectionne dans le délicat travail des Jours. Âgées de 23 ans, maîtrisant parfaitement la . technique des fils tirés et brodés, elle suit son père nommé Médecin de l'Établissement Thermal de Cilaos. Dans un pavillon, situé à l'arrière de la maison paternelle, elle réunit des jeunes filles auxquelles elle enseigne la broderie et les Jours. Elle épure ce qu'elle a appris dans les livres, étudie de nouveaux passages de fils, imagine des formes proches de la faune et de la flore qu'elle a sous les yeux, invente des fleurs imaginaires portant des noms de France ou, encore, donne à ses Jours des noms qui garderont, à tous jamais, leur secret. En 1905, son atelier compte vingt brodeuses. Angèle va aussi créer des "appliqués" en s'inspirant de la dentelle Ténériffe. Elle utilise la technique d'origine pratiquée par les Espagnols au XVIe et XVIIe siècle qui consiste à appliquer le Ténériffe terminé sur une toile. Le moule ne sera inventé qu'au XIXe siècle. Cette adaptation, permet à Angèle de se libérer des fils de chaîne et de trame, de lancer les fils nécessaires à la création de nouvelles formes et de créer des motifs plus importants. Ce procédé est à l'origine des Jours de Cilaos appelés aussi Jours Anciens. En six ou sept ans, Angèle forme un noyau d'ajoureuses qualifiées. En 1908, elle descend à Saint Denis pour accueillir l'une de ses sœurs de retour de voyage. Cette année-là, une épidémie de rougeole sévit à Madagascar et, malgré les précautions prises par es services sanitaires, elle parvient à la Réunion. Angèle, atteinte, succombe le 29 mai 1908 à l'age de 31 ans.
Histoire de la broderie de Cilaos. Comme bien souvent, pour la dentelle et la broderie, les Jours de Cilaos tiennent leur origine d'une vie, d'une volonté de femme. Elle s'appelait Angèle Mac-Auliffe. Née le 14 octobre 1877 à Hell-Bourg, elle est le quatrième enfant d'un médecin originaire de Bretagne, qui, après des séjours à Zanzibar, Mayotte et Nossi Bé arrive à la Réunion pour prendre en charge le Service de Santé de l'Hôpital Militaire de Saint Denis. Sa mère, née sur l'Île, est morte à sa naissance Comme toutes les jeunes filles de bonnes famille, Angèle a appris la broderie blanche et les Jours pour marquer son trousseau. A cette époque, de nombreuses revues étaient éditées par les fabricants de fils, pour vendre leur production, avec des titrages différents, qui correspondaient aux modèles proposés. La célèbre encyclopédie écrite par Thérèse de Dillmont, éditée par M.C. dans plusieurs langues, voyageaient sur les bateaux longs courriers et devait donner, à son arrivée sur l'île, des idées et des envies à toutes les Réunionnaises. Encouragée par son père, Angèle, autodidacte, s'initie et se perfectionne dans le délicat travail des Jours. Âgées de 23 ans, maîtrisant parfaitement la . technique des fils tirés et brodés, elle suit son père nommé Médecin de l'Établissement Thermal de Cilaos. Dans un pavillon, situé à l'arrière de la maison paternelle, elle réunit des jeunes filles auxquelles elle enseigne la broderie et les Jours. Elle épure ce qu'elle a appris dans les livres, étudie de nouveaux passages de fils, imagine des formes proches de la faune et de la flore qu'elle a sous les yeux, invente des fleurs imaginaires portant des noms de France ou, encore, donne à ses Jours des noms qui garderont, à tous jamais, leur secret. En 1905, son atelier compte vingt brodeuses. Angèle va aussi créer des "appliqués" en s'inspirant de la dentelle Ténériffe. Elle utilise la technique d'origine pratiquée par les Espagnols au XVIe et XVIIe siècle qui consiste à appliquer le Ténériffe terminé sur une toile. Le moule ne sera inventé qu'au XIXe siècle. Cette adaptation, permet à Angèle de se libérer des fils de chaîne et de trame, de lancer les fils nécessaires à la création de nouvelles formes et de créer des motifs plus importants. Ce procédé est à l'origine des Jours de Cilaos appelés aussi Jours Anciens. En six ou sept ans, Angèle forme un noyau d'ajoureuses qualifiées. En 1908, elle descend à Saint Denis pour accueillir l'une de ses sœurs de retour de voyage. Cette année-là, une épidémie de rougeole sévit à Madagascar et, malgré les précautions prises par es services sanitaires, elle parvient à la Réunion. Angèle, atteinte, succombe le 29 mai 1908 à l'age de 31 ans.
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